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Issue
Anim. Res.
Volume 54, Number 6, November-December 2005
Page(s) 427 - 442
DOI https://doi.org/10.1051/animres:2005040
Anim. Res. 54 (2005) 427-442
DOI: 10.1051/animres:2005040

Once-daily milking of dairy cows: a review of recent French experiments

Bernard Rémonda and Dominique Pomièsb

a  Unité Élevage et Production des Ruminants (supported by the Institut National de la Recherche Agronomique [INRA]), École Nationale d'Ingénieurs des Travaux Agricoles, BP 35, 63370 Lempdes, France
b  Unité de Recherche sur les Herbivores, INRA Clermont-Ferrand/Theix, 63122 Saint-Genès-Champanelle, France

(Received 5 April 2005; accepted 2 August 2005)

Abstract - Once-daily milking (ODM) implemented in the declining phase of lactation for up to at least 10 weeks reduced milk yield by 20-30%, according to the trial, from the first day. Milk loss (%) exhibited a high between-cow variability and was unrelated to the milk yield (kg) of the cows. When twice-daily milking (TDM) was resumed, milk yield recovered completely following implementation of ODM for a few days, but reached only about 90% of the yield of TDM cows following implementation of ODM for 8-10 weeks. When implemented from calving, ODM had a progressively higher negative impact (a decrease of between 30 and 50%), which was more pronounced in primiparous cows than in multiparous cows. The residual loss (%), once TDM resumed, was generally higher than in the declining phase. When ODM was implemented during three successive lactations, there was no between-lactation effect. ODM increased fat and protein content in milk and decreased lactose content by an average 2.8, 1.5 and 1.5 g·L-1, respectively. The casein/protein ratio was reduced (by 1.8% on average). Resumption of twice-daily milking cancelled these modifications within a few days. Protease activity in milk tended to increase, whereas lipase activity tended to decrease with ODM. Free fatty acid content was reduced significantly with ODM. Implementation of ODM did not significantly modify feed intake of the cows in the short term (up to 6-8 weeks), but tended to decrease it thereafter. The quality of cheese manufactured from TDM or ODM milks were similar. ODM implementation led to an improved nutritional status of the cows, as appreciated by changes of live weight, body condition score, or calculated energy balance. It also improved reproduction parameters. The cows adapted quickly to ODM (within a few days). ODM increased the somatic cell count in milk without impact on mastitis infection incidence in the short term. When implemented throughout lactation during which cows were partly in barn conditions, ODM increased mastitis infection incidence in 2 out of 3 trials.


Résumé - La traite une fois par jour des vaches laitières : revue des récents essais français. Utilisée pendant la phase descendante de la lactation pour des durées allant jusqu'à 10 semaines, la traite une fois par jour (monotraite) a réduit la quantité de lait produite de 20 à 30 % selon les essais, dès le 1er jour. Cette réduction (%) a présenté une variation individuelle élevée mais indépendante du niveau de production laitière des vaches. Quand la traite deux fois par jour (traite bi-quotidienne) a été reprise, les vaches ont complètement recouvré leur production de lait lorsque la monotraite n'avait duré que quelques jours, mais elles n'en ont recouvré que 90 % après une monotraite de 8 à 10 semaines. Mise en oeuvre dès le début de la lactation, la monotraite a eu un impact négatif progressif, plus élevé que pendant la phase descendante (diminution de 30 à 50 %), et plus prononcé chez les vaches primipares que chez les multipares. Quand la monotraite a été utilisée de façon continue pendant les 3 premières lactations, elle n'a pas eu d'effet cumulatif d'une lactation à la suivante. La monotraite a accru les teneurs du lait en matières grasses et en protéines, et elle a diminué la teneur en lactose, de respectivement 2,8 g·L-1, 1,5 g·L-1 et 1,5 g·L-1. Le rapport caséines/protéines a été réduit de 1,8 point p. 100 en moyenne. La reprise de la traite bi-quotidienne a annulé ces modifications en quelques jours. L'activité protéasique a eu tendance à augmenter avec la monotraite alors que l'activité de la lipoprotéine lipase a eu tendance à diminuer. La teneur du lait en acides gras libres a été significativement réduite par la monotraite. La mise en oeuvre de la monotraite n'a pas modifié significativement les quantités d'aliments ingérées par les vaches, à court terme (6-8 semaines), mais elle a eu tendance à les accroître à plus long terme. Les caractéristiques du fromage fabriqué avec du lait de vaches soumises à la monotraite ou à la traite bi-quotidienne ont été semblables. La monotraite a amélioré l'état nutritionnel des vaches, apprécié par le changement de poids vif, la note d'état corporel ou le bilan énergétique calculé. Elle a aussi amélioré les paramètres de la reproduction. Les vaches se sont habituées en quelques jours à la monotraite. Celle-ci a accru le nombre de cellules dans le lait (nombre par mL) sans impact, à court terme, sur l'incidence de mammites. Quand la monotraite a été utilisée pendant toute la lactation, dont une partie se déroulait en étable, elle a accru l'incidence des mammites dans deux des trois essais réalisés.


Key words: once-daily milking / cows / adaptation / performance / review

Mots clés : une traite par jour / vaches / adaptation / performances / revue

Corresponding author: Bernard Rémond remond@enitac.fr

© INRA, EDP Sciences 2005