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Anim. Res.
Volume 55, Number 2, March-April 2006
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Page(s) | 131 - 144 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/animres:2006004 | |
Published online | 27 April 2006 |
DOI: 10.1051/animres:2006004
Repeated regrouping of pair-housed heifers around puberty affects their behavioural and HPA axis reactivities
Satu Raussia, b, Alain Boissyc, Stéphane Andansonc, Jutta Kaihilahtia, b, Philippe Pradeld and Isabelle Veissierca MTT Agrifood Research Finland, Agricultural Engineering Research, 03400 Vihti, Finland
b University of Helsinki, Faculty of Veterinary Medicine, Research Centre for Animal Welfare, Helsinki, Finland
c INRA, Centre de Clermont-Ferrand/Theix, URH-ACS, 63122 Saint-Genès-Champanelle, France
d INRA, Centre de Clermont-Ferrand/Theix, Domaine de Marcenat, 15190 Marcenat, France
(Received 11 April 2005 - Accepted 22 December 2005 ; published online 27 April 2006)
Abstract - This paper analyses the consequences of repeated regrouping of dairy heifers
according to their behaviour, stress physiology and production. Thirty-two
Holstein heifers were housed in pairs. Between 11 and 13 months of age, half
were subjected to 16 pen relocations each time with a new peer (regrouped
heifers), while the other half remained in the same pen with the same peer
(controls). The heifers were observed in standardised behavioural tests
comprising sudden (opening of an umbrella), novel (an unfamiliar arena) or
predator-related (dog) stimuli. All behavioural tests were conducted on
three sessions between the 13th and the 16th regroupings. The
functioning of the HPA axis was assessed through blockade by dexamethasone
and stimulation by ACTH after the 14th regrouping and stimulation by
CRF after the 15th regrouping. Weight gain was assessed during the
regrouping period and reproduction (No. of inseminations before successful
insemination) thereafter. Regrouped heifers reacted less than the controls
to the umbrella ( = 8.23, P < 0.05). They started eating more
quickly in the arena (F = 10.8, P < 0.01). In the presence of the dog, they
were less active (F = 6.26, P < 0.05) and tended to look at the dog less
often (F = 3.63, P < 0.10). The reduction in behavioural responses from one
session to the next one was more pronounced in regrouped heifers (e.g.
number of eating bouts: F (session
treatment) = 4.23, P < 0.05).
Regrouped heifers had lower cortisol responses to CRF. In conclusion,
repeatedly regrouped heifers appear less disturbed by unusual situations and
habituate to those more quickly. According to the behaviour of heifers and
as suggested by their lower cortisol responses, diversity rather than
stability of the social environment appears more beneficial to them.
Résumé - Des mélanges répétés d'animaux diminuent la
réactivité comportementale de génisses pubères. Cet article rapporte les conséquences de mélanges
répétés d'animaux sur le comportement, le stress et la
production de génisses de race laitière. Trente deux génisses
Holstein ont
été élevées par paires. Au sein de huit paires, les animaux ont changé de partenaires une à deux fois par semaine entre 11 et 13 mois d'âge, pour un total de 16 mélanges
(génisses " mélangées "). Ces mélanges s'accompagnaient
également de changements de parc. Les huit autres paires sont
restées inchangées (génisses " témoins "). La
réactivité comportementale a été mesurée en exposant les
génisses à un événement soudain (ouverture d'un parapluie),
à un environnement nouveau (alimentation dans un nouvel enclos) et à
un prédateur (chien). Chaque test était répété trois
fois, entre le 13 et le 16
mélange. Le fonctionnement de l'axe corticotrope a été
évalué à l'aide d'un test de freination par la dexamethasone
puis stimulation par l'ACTH après le 14
mélange
et par un test de stimulation au CRF après le 15
mélange. Le gain de poids a été évalué par pesée
hebdomadaire au cours des 16 mélanges. Par la suite, le nombre
d'inséminations avant insémination fécondante a été
relevé. Les génisses mélangées ont réagi à
l'ouverture du parapluie moins fortement que les témoins (
= 8,23, P < 0,05). Elles ont commencé à manger plus rapidement dans
l'enclos nouveau (F = 10,8, P < 0,01). En présence du chien, elles ont
été moins actives (F = 6,26, P < 0,05) et tendaient à le
regarder moins souvent (F = 3,63, P < 0,10). En outre, la diminution des
réponses comportementales d'une séance sur l'autre était plus
marquée chez les génisses mélangées (par exemple, nombre de
prises alimentaires : F (séance
traitement) = 4,23, P <
0,05). Par ailleurs, l'élévation du taux plasmatique de cortisol
consécutive à l'injection de CRF a été moins prononcée
chez les génisses mélangées. En conclusion, les génisses
préalablement exposées à des réallotements
répétés sont moins perturbées par des situations non
familières et s'y habituent plus facilement par comparaison aux
génisses maintenues avec le même partenaire. Dans ces conditions, il
semblerait que ce soit la diversité de l'environnement social plutôt
que sa stabilité qui ait permis d'améliorer la réactivité
émotionnelle des génisses.
Key words: heifer / regrouping / behavioural reactivity / CRF-challenge / ACTH-challenge
Mots clés : génisses / mélange d'animaux / réactivité comportementale / réactivité surrénalienne
Corresponding author: satu.raussi@mtt.fi
© INRA, EDP Sciences 2006